1. ULB Culture
  2. FR
  3. Programmation
  4. Actualités

Commémoration du 30e anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda

Publié le 13 mars 2024 Mis à jour le 22 avril 2024

L'Université accueille une série de manifestations artistiques et mémorielles relatives au 30e anniversaire du génocide des Tutsi, organisées en collaboration avec l’asbl Muyira.

©Photomontage de 6 œuvres de Bruce Clarke: Reviens, L'art de n'être pas mort, Black Feminists, 
Unwanted Memories, Un silence assourdissant, In Church

Inscrivez-vous à la soirée du 25 avril


Le 25 avril à partir de 18h : Lecture-spectacle Mawe

Salle Dupréel, bâtiment S – Campus du Solbosch

Mawe est un spectacle de lectures, de musiques et de chants qui revient sur un événement majeur de l’histoire contemporaine à travers le vécu des femmes face au génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda et ses conséquences.

Pendant les trois mois qu’a duré le génocide, Les femmes tutsi ont été une cible particulière de la déshumanisation des Tutsi et soumises à des actes d’une violence extrême en raison de leur genre. A la fin du génocide, elles ont pris part au long processus de reconstruction nationale avec, en filigrane, le défi de se reconstruire individuellement et de retisser le lien dans une société marquée par une violence de proximité.

D’avril à juillet 1994, le génocide des Tutsi a fait environ un million de morts au Rwanda au vu et au su du monde entier. Ce génocide de proximité mis en œuvre par les autorités rwandaises fut majoritairement exécuté par des civils qui ont massacré d’autres civils, la minorité Tutsi, sur l’ensemble du territoire rwandais.

Cette lecture - spectacle initiée par l’asbl Muyira s’inscrit dans une volonté de réparation symbolique entreprise par d’autres artistes auparavant à l’instar du collectif liégeois, le Groupov, à travers sa pièce mémorable Rwanda 94.

Le 25 avril à partir de 20h : Vernissage de l’exposition Les femmes debout de Bruce Clarke

Hall du bâtiment K – Campus du Solbosch

Visite de l’expo et verre de l’amitié.

L’exposition est composée d’images grand format d’hommes, de femmes et d’enfants debout créés par le plasticien Bruce Clarke, témoins et médiateurs de la mémoire qui se transmet. Des citations littéraires et testimoniales imprimées et mises en scène graphiquement évoqueront la mémoire du génocide des Tutsi en résonnance avec les personnages.

L’exposition s’inscrit dans un projet artistique et mémoriel plus vaste intitulé « Les Hommes debout » qui cherchait à créer des formes artistiques liées au travail de mémoire à présenter lors des cérémonies de commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994.

Ces figures apparaissent telles des images silencieuses mais incarnées, des silhouettes esquissées mais affirmées, des personnages anonymes mais familiers, symbole de la dignité des êtres humains confrontés à la déshumanisation qu’implique un génocide. Ces hommes, ces femmes ces enfants debout se dressent comme les témoins d’une histoire marquée. L’intention est de redonner une présence aux disparus, de restaurer l’individualité des victimes et de leur rendre leur dignité.
 

Inscription pour la soirée du 25  avril 

__________________

À propos de Bruce Clarke
“Words aren't enough”, “I am therefore I act”, “Language at war, Piège de son histoire”.
Il suffit de relever quelques titres de ses œuvres pour se convaincre qu'il est surtout concerné, comme il le dit lui-même, par le fait que la création plastique "pourrait agir comme un tremplin qui rendrait les préoccupations du monde actuel plus présentes, elle devrait s'impliquer de façon plus incisive et critique et permettre ainsi l'effraction du sens politique des événements dans le "monde de l'art". Mais, comme on le sait, ce n'est pas l'art qui change le monde, il ne peut que parler, montrer ». Chez Bruce Clarke, le travail plastique est inséparable du militantisme politique.Dès le début des années 1990, il suit à Paris, avec des amis africains en exil, l'évolution de la guerre au Rwanda et les signes avant-coureurs du génocide puis est confronté à l'horreur en août -septembre 1994 lors d'un voyage à la demande du collectif des associations avec lesquelles il travaillait.

L'ULB a joué un rôle pionnier dans la mémoire du génocide dès 1994 et ces événements sont l’occasion de rappeler l'engagement constant de l'Université aux côtés des victimes.

Se positionnant dès le début du conflit du côté des victimes, l’ULB organise un grand rassemblement dans l’auditoire Janson afin de partager des témoignages, des chants et des lectures, c’est d’ailleurs le premier grand témoignage de solidarité envers les victimes du génocide en Europe occidentale. Il se répète depuis tous les ans le 7 avril. Plusieurs professeurs de l’institution ont fait partie des fondateurs de l’association Ibuka Mémoire et Justice, créée à Bruxelles en août 1994 et ayant pour objectif de perpétuer la mémoire des victimes du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda. Trois professeurs de l’ULB ont également plaidé dès la fin du génocide pour la création d’une juridiction pénale internationale en vue de juger les responsables de ce crime. Cet engagement solidaire ne s’est jamais démenti, l’ULB organisant des colloques, des séminaires et des recherches portant sur le génocide dans le cadre de l’accueil de doctorants rwandais qui ont écrit leurs thèses sur le sujet.

Date(s)
Le 25 avril 2024